Graveur, il aime la taille où coule l'encre noire et chaude, empreinte miroir qui accueille malléable la tendre blancheur coton du papier.
Sur le cuivre d'abord, l'ébène ensuite bois précieux qui procure une taille plus sèche et imprévisible dans l'attaque.
Puis ceux sont les grandes rives blondes de châtaignier en bois de fils et le noir ébène en contraste qui s'harmonisent par les clous de cuivre plantés.
Les Titres chantent le bois, l'arbre et ses légendes, jouent à qui perd gagne sur l'équivoque l'équivalence et la métaphore est souvent volontaire.
Naissance par l 'équilibre, celle première de l'enfance, croissance verticale où l'homme en jumeaux de l'arbre planté, à la fatale échéance l’horizontale est retrouvée, son corps déposé au creux de l'arbre abattu et creusé. Horizontale-pirogue il filera le long fleuve du silence.
À la planche préfabriquée en bois debout il choisit le tronc, l'arbre qu'il accompagne dans sa forme naturelle, utilisant la spécificité du bois en tant que matière onirique.
In Situ en un temps limité où le flux-image est intense, sculpter devient alors un acte végétal, un bourgeon imaginaire en croissance.
Il est souvent spectateur de l'oeuvre en train de naître comme guidé par le veinage et les lignes de fentes de la branche…
Simplicité primitive dans le dispositifle tronc s'exprime en matière première en devenir où rien ne se perd rien n'est en moins rien n'est en plus où le tout passé est le tout à venir.
La sculpture devient alors monumentale mobile et sonore.
Construction rêvée de l'enfance . Colorées et graphiques les tailles niellées de pigments naturels structurent le propos. La patine du feu achève subtilement l ‘harmonie..
Une économie de moyens juste un principe d’équilibre raffiné. Le vent anime la sculpture.
L’or solaire par le claire voie miroir capte le regard...tout est en place pour l’ultime GRAVITÉ.